lundi, décembre 05, 2005

Discrimination linguistique en Flandre

La Flandre veut réserver ses logements sociaux à ceux qui parlent le néerlandais. Le gouvernement flamand s'est mis d'accord sur ce point vendredi. Le ministre flamand du Logement parle d'intégration et d'émancipation mais d'autres crient à la discrimination.

Ce sont les futurs locataires des logements sociaux qui sont visés par cette future modification au code flamand du logement. Si ils possèdent diplôme de l'enseignement flamand pas de problème, ils seront admissibles. Sinon ils devront passer un test de flamand et si ils le ratent, ils devront suivre des cours de néerlandais.
Le ministre flamand du Logement et des Affaires intérieures, Marino Keulen, VLD, se défend de vouloir exclure qui que soit.
Son objectif, dit-il, est de favoriser l'implication des locataires dans la vie de leur quartier et dès lors améliorer la sécurité de celui-ci. Mais à côté de ce souci d'intégration s'affiche aussi clairement la volonté de lutter contre la francisation du logement social dans la périphérie bruxelloise.
Pour l’instant ce n’est qu’un avant projet de décret mais le ministre wallon du Logement demande d’ores et déjà la convocation de la conférence interministérielle du logement. Quid des principes fondamentaux de notre constitution comme l'égalité des Belges devant la loi, le droit au logement et la liberté de l'emploi des langues.
Les syndicats flamands des locataires sont eux aussi inquiets. Si les mêmes exigences linguistiques devaient s'appliquer au marché privé du logement, cela pourrait créer, disent-ils plus de discrimination encore. En effet, le personnel des grandes institutions supranationales qui vit sur notre territoire, grand consommateur de logement, ne parle pas obligatoirement la langue de Vondel.