mercredi, janvier 09, 2008

Le leader des Verts au Parlement européen s’y est fait une idée iconoclaste de la Belgique.


Daniel Cohn-Bendit vit en partie à Bruxelles. Le leader des Verts au Parlement européen s’y est fait une idée iconoclaste de la Belgique. Qu’il a livrée à la rédaction du « Soir ».


De Mai 68 au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, c’est quarante ans d’expérience politique. Mais lorsqu’il parle de politique belge, c’est au registre des pathologies mentales qu’emprunte le leader des Verts : « Ce qui se passe chez vous est fou. » Il a répété ce diagnostic plusieurs fois mardi matin, face à la rédaction. Parfois en jouant à la mouche du coche, toujours prompt à décocher des « formules »…

Cohn-Bendit, comme les milieux européens de la place bruxelloise, regarde la Belgique d’un œil un coup incrédule, un coup amusé, un coup atterré. Comme une bête curieuse. « Le président de la Commission, Barroso, et les autres ne se tracassent pas face à cette menace de séparation. Ils n’y croient pas. Avec le franc belge, sans Europe, sans euro, la Belgique aurait explosé. Aujourd’hui, ce ne serait pas un problème qu’elle explose. De toute façon, le poids de la Belgique en Europe, c’est zéro. C’est méchant à dire, mais le poids du Luxembourg dans l’UE, c’est Jean-Claude Junker. Le poids de la Belgique dans l’UE, c’est Verhofstadt. C’est l’homme qui fait ce poids. » Et de rappeler que la partition de la Tchécoslovaquie n’a pas entraîné de cataclysme en Europe.

Autre saillie iconoclaste : « Le seul problème [si la Belgique se sépare] sera de voir ce qui se passera au niveau des équipes de football. Il faut dire aux Flamands et aux Wallons que, vu du sud de la France, tout cela n’a pas d’importance. »

Daniel Cohn-Bendit renvoie donc Flamands et francophones dos à dos, n’en déplaise à ceux qui rejettent toute la faute sur le Nord. « Ils ne peuvent avoir le beurre et l’argent du beurre. » Les Wallons ne peuvent pas se contenter de regarder la Flandre « en se disant qu’ils n’en ont rien à foutre, sinon compter sur elle pour payer leurs pensions ». Quant aux Flamands, « ils devraient cesser de réagir comme il y a trente ans. Aujourd’hui, ils ont le pouvoir, mais ils se posent toujours en victimes. Avec cette idée de revanche. Faire payer au nom de l’histoire, ça fait partie de la bêtise humaine. Mais elle est vraie aussi. Regardez l’ex-Yougoslavie : on y a fait la guerre au nom d’événements qui dataient de plusieurs siècles. »

Dans le champ de chardons qu’est le landernau politique belge, une épine a le don de hérisser notre hôte : « Ces menus dans les restaurants de Hal où les plats sont annoncés en néerlandais et en anglais, mais où le français est interdit… Je ne comprends pas comment des actions ne sont pas menées devant la Cour européenne. On se croirait en Turquie où l’usage de trois lettres kurdes est interdit ! Faites-le savoir ! C’est dingue ! »

Dany-le-Vert poursuit : « Pour continuer dans la folie : le bruit. » En l’occurrence celui des avions qui décollent de Bruxelles-National. « Fixer les normes de bruit aux niveaux flamand, wallon et bruxellois est idiot. Les normes de bruit seront européennes ou ne seront pas. Ici, cela ne sert qu’à imposer une dynamique de la division. »

L’enfant terrible de Mai 68 constate ainsi que, depuis 1994, année de son entrée au Parlement européen, « le processus de désintégration de ce pays est frappant. C’est un séparatisme rampant. C’est ce qui me fait dire qu’en Belgique, la séparation ne se décidera pas, comme ça, un jour. Si elle s’impose, c’est parce qu’elle se sera insinuée, pas à pas. Mais si les francophones les mettent devant leurs responsabilités, les nationalistes flamands finiront par accepter un compromis : parce qu’ils n’oseront pas décider la séparation. En campagne, avant la formation d’un gouvernement, c’est facile de jouer les séparatistes. Lorsqu’il s’agira de la décider, c’est autre chose. Vous savez, la logique nationaliste est désintégratrice du bien-être qui existe en Flandre. Mais c’est à eux de le découvrir. Il faut que les gens aillent au bout de leur logique. Ce que l’on voit à Hal est une maladie très grave, qui ne se soigne pas par la raison. Il faut y voir une maladie psychologique très profonde. Vous ne responsabiliserez les gens qu’en les laissant aller jusqu’au bout de leurs fantasmes, de leur folie, de leurs erreurs. »

Bouillant, Cohn-Bendit amorce une nouvelle démonstration : « 80 % des Flamands sont séparatistes. » Une journaliste l’interrompt, sèchement : « C’est faux. C’est ce genre de déclarations qui attise la crise. »

L’eurodéputé ne se démonte pas : « Je dis que 80 % des électeurs flamands votent pour des partis sécessionnistes qui jouent avec le feu : la Liste Dedecker, le Vlaams Belang, la NV-A. Quant au CD&V, si un parti se met avec un parti sécessionniste pour gagner des élections, c’est que ce n’est pas contradictoire avec ce qu’il pense. La preuve, c’est qu’aujourd’hui, on en est là. »

La fin de la Belgique, donc ? « Si on leur mettait le miroir – ”C’est oui ou non ?” –, les Flamands diraient non. Mais ils ont une tentation morbide d’aller de plus en plus loin dans la séparation. Si vous commencez par séparer les allocations familiales, pourquoi cela s’arrêtera-t-il ? En fonction de qui, de quoi ? Depuis les années 70, vous avancez comme ça. Vous gardez la Belgique mais vous faites toujours moins de Belgique. Vous devez donc forcer les Flamands à se décider ! »

De l’autre côté de la frontière linguistique, il faut en finir avec « l’élitisme des francophones qui disent ne pas s’intéresser au flamand ». Une journaliste intervient, relayant un avis répandu dans l’opinion wallonne et francophone : « La langue flamande ne nous sert à rien. Pourquoi l’apprendre ? » Cohn-Bendit riposte, sans pitié : « Si vous en êtes là, séparez-vous tout de suite. Le flamand, c’est la langue de la communauté majoritaire de votre pays, tout de même… »

dimanche, janvier 06, 2008

Drame dans le métro ... station DELTA ... les "sanctions" tombent !

Chers amis, nous venons de nous enfoncer encore un peu plus dans le laxisme, l'injustice et l'impunité la plus totale ... Comme quoi tout est possible !

Vous souvenez-vous de la terrible agression dont avait été victime Patrick ?
Je vais vous rafraîchir la mémoire ...

Les faits se déroulent le soir du 27 avril 2007, à la station de métro Delta.
Quatre jeunes, complètement bourrés, s'en prennent à un homme de 48 ans. Ils encerclent leur victime pour lui voler son portefeuille, avant de commencer à la tabasser.

L'agression, filmée par les caméras de surveillance du métro, est très violente : la victime, tête à l'avant, est projetée à plusieurs reprises contre les murs de la station. Alors que l'homme tente de s'enfuir, il est rapidement rattrapé par ses agresseurs qui continuent le passage à tabac jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. L'un des agresseurs saute sur le thorax du malheureux totalement inanimé. Les images sont suffisamment éloquentes pour montrer à quel point cette agression est en fait une tentative de meurtre. Abandonnant leur victime presque morte, les voyous quittent ensuite la station pour continuer leur ignoble beuverie.

Les auteurs seront interpelés quelques jours après, l'un d'eux ayant été reconnu par un policier car il était déjà connu suite à un fait de viol sur mineure ! Il dénoncera ses complices et tous passeront aux aveux ...

Pendant plusieurs mois, la victime est restée dans un coma profond.

Aujourd'hui, cet homme ne peut plus marcher, a perdu la mémoire et est dans l'incapacité de survivre seul.
On aurait espéré que la justice, à la vue des images, prenne une décision exemplaire et prononce des sentences à la hauteur des souffrances qu'endure la malheureuse victime.

Je vous laisse juger car le verdict vient de tomber : des peines de 3 à 5 ans de prison avec sursis pour trois agresseurs, et une peine de 150 heures de travaux pour le quatrième pour non-assistance à personne à danger.

En résumé aucun des quatre agresseurs ne passera un seul jour en prison !!!

Incroyable ? Non ... Du Belge ! Du pur Belge !!!

Je terminerai donc par quelques remerciements ... Merci à Laurette pour sa merveilleuse justice, merci aux socialistes et aux autres pour leur politique laxiste au possible, merci aux médias pour faire bien trop souvent l'impasse sur des évènements aussi terrifiants que celui-ci, et surtout : merci aux citoyens de continuer à voter pour les mêmes imbéciles, encore et encore ...Pour ceux qui n'auraient pas encore pu apprécier, voici la preuve en images : http://fr.youtube.com/watch?v=B02w9Zr8xQU