lundi, février 18, 2008

Menace sur les grandes institutions !

La Monnaie, le palais des Beaux-Arts, l'orchestre nationale de Belgique, les grands musées...

La Flandre demande la communautarisation des
« bijoux de famille» fédéraux.



Les dinosaures du Musée des sciences naturelles en cogestion par les deux Communautés? Dégâts en vue...

Jusqu'à présent, les plus prestigieuses institutions culturelles du pays dépendent directement du fédéral.
Les Etablissements scientifiques fédéraux (ESF) regroupent nos grands musées ainsi que la Bibliothèque royale, l'Institut royal météorologique, l'Observatoire, etc.
Quant à l'Opéra de la Monnaie, le palais des Beaux-arts de Bruxelles ou l'Orchestre national de Belgique, ils bénéficient du statut d'institutions biculturelles, dépendant directement du Premier ministre.
La rumeur est dans l'air depuis longtemps : la Flandre rêve de communautariser ces institutions et de récupérer compétences et budgets afférents. Ce dont aucun dirigeant (flamand ou francophone) de ces institutions ne veut. La cogestion par deux Communautés est en effet totalement paralysante, vu les querelles et embrouillaminis politico-administra­tivo-communautaires que celle-ci provoque. Il suffit de voir le nombre de conflits et blocages qu'a connus le Flagey, à Bruxelles, cogéré par les deux Communautés. En outre, les finalités culturelles de ces lieux volent bien au-dessus du marigot belgo-belge...

Mais la Flandre (celle du politique, précisons) persiste et signe, avec des exigences nettement durcies. La presse flamande était avertie, et La Libre Belgique l'écrit : le ministre-président flamand Kris Peeters a remis aux membres de l'Octopus une note de l'exécutif flamand contenant des exigences très fermes pour le transfert aux Communautés des grandes institutions biculturelles, les collaborations nécessaires devant s'opérer via un accord de coopération.

Un accord que l'on attend pourtant depuis des années... Et cette même note (approuvée par le CD&V, le SP.A et l'Open VLD) de demander également la défédéralisation pure et simple de la politique scientifique et technologique — spatiale, notamment, alors que cette politique est menée au niveau européen...

Elisabeth Mertens

Surréalisme belge

Les Belges ont faim, les Belges ont froid, et le gouvernement s'occupe de l'institutionnel!

Sur­réalisme belge, bêtise humaine. J'en reste sans voix. J'écris pour soulager ma misère, pour at­ténuer ma colère. Je fais partie de la classe moyenne qui devient pauvre un peu plus cha­que jour. J'ai peur de recevoir mon supplément de charges, je me chauffe au minimum, depuis longtemps je ne sais plus ce que sont les va­cances, je suis heureuse de pouvoir encore aujourd'hui manger à ma faim.

Agée, les frais médicaux augmentent et le peu qui me reste pour les loisirs passe à la pharmacie, la moitié de ma pension passe au loyer, et j'ai travaillé 40 ans sans connaître de longues vacances, ni ponts, ayant payé le cumul des revenus des époux quasi toute ma vie.
Mais le seul grand problème va être bientôt résolu: les flamingants encore une fois vont l'emporter. (...)
Le réveil douloureux des francophones est tardif et force est de constater que nous courons tous vers des cours de néerlandais, vers des écoles fla­mandes, prêts à renier notre propre culture française et jouer ainsi le jeu des flamingants.
Je suis pourtant un mélange des deux. (...) Pour remonter le moral de ceux qui galèrent tous les jours et essaient de boucler les fins de mois, d'après les statistiques, n'oublions pas que la Belgique est riche!
N'auriez-vous pas une petite place pour moi dans votre monde euphorique, messieurs les statisticiens? Je suis si lasse...

Claudine Maurice Etterbeek

Source : Télé Moustique