lundi, février 18, 2008

Surréalisme belge

Les Belges ont faim, les Belges ont froid, et le gouvernement s'occupe de l'institutionnel!

Sur­réalisme belge, bêtise humaine. J'en reste sans voix. J'écris pour soulager ma misère, pour at­ténuer ma colère. Je fais partie de la classe moyenne qui devient pauvre un peu plus cha­que jour. J'ai peur de recevoir mon supplément de charges, je me chauffe au minimum, depuis longtemps je ne sais plus ce que sont les va­cances, je suis heureuse de pouvoir encore aujourd'hui manger à ma faim.

Agée, les frais médicaux augmentent et le peu qui me reste pour les loisirs passe à la pharmacie, la moitié de ma pension passe au loyer, et j'ai travaillé 40 ans sans connaître de longues vacances, ni ponts, ayant payé le cumul des revenus des époux quasi toute ma vie.
Mais le seul grand problème va être bientôt résolu: les flamingants encore une fois vont l'emporter. (...)
Le réveil douloureux des francophones est tardif et force est de constater que nous courons tous vers des cours de néerlandais, vers des écoles fla­mandes, prêts à renier notre propre culture française et jouer ainsi le jeu des flamingants.
Je suis pourtant un mélange des deux. (...) Pour remonter le moral de ceux qui galèrent tous les jours et essaient de boucler les fins de mois, d'après les statistiques, n'oublions pas que la Belgique est riche!
N'auriez-vous pas une petite place pour moi dans votre monde euphorique, messieurs les statisticiens? Je suis si lasse...

Claudine Maurice Etterbeek

Source : Télé Moustique

Aucun commentaire: