jeudi, novembre 02, 2006

Le Parlement européen devrait être situé à Bruxelles



Cela coûte environ 200 millions d'euros par an aux contribuables de déplacer le Parlement entre Bruxelles/Belgique et Strasbourg/France. En tant que citoyen de l'Union européenne, je voudrais que le Parlement européen siège uniquement à Bruxelles.

La démocratie participative
L'article 47 sur la démocratie participative de la Constitution pour l'Union européenne, soutenu par la Commission européenne, encourage les citoyens de l'Union européenne à s'impliquer plus activement et à participer au débat sur les questions européennes. C'est pourquoi, nous lançons une initiative citoyenne afin de recueillir un million de signatures pour mettre fin à ce gaspillage de l'argent des contribuables.

Vers la pétition

samedi, avril 29, 2006

Les vaches expliquent bien la politique et les mentalités !

Enfin je comprends mieux la politique...

Socialisme : Tu as 2 vaches et tu en donnes 1 à ton voisin qui n'en a pas.
Communisme : Tu as 2 vaches, le gouvernement les réquisitionne toutes les 2 et te donne un peu de lait.
Fascisme : Tu as 2 vaches, le gouvernement les réquisitionne toutes les 2 et te vend le lait.

Nazisme : Tu as 2 vaches, le gouvernement les réquisitionne toutes les 2 et te fusille.
Bureaucratie : Tu as 2 vaches, le gouvernement les réquisitionne toutes les 2, en abat une, trais l'autre, et jette le lait...
Capitalisme : Tu as 2 vaches. Tu en échanges une contre un taureau, tu élèves tout un troupeau, tu les vends toutes et tu vis de tes rentes jusqu'à la fin de tes jours.
Système américain : Tu as 2 vaches. Tu en vends une, et tu forces l'autre à produire du lait pour 4. Tu es étonné lorsque l'animal tombe raide mort.
Système wallon : Tu as 2 vaches. Tu te mets en grève parce que tu en veux 3.
Système japonais : Tu as 2 vaches. Tu les manipules génétiquement afin qu'elles deviennent 10 fois plus petites, et qu'elles produisent 20 fois plus de lait. Tu crées tes propres cartons de lait (les Vachimons-Z) et tu inondes le marché mondial avec.
Système allemand : Tu as 2 vaches. Tu les manipules génétiquement pour que ça en devienne 100, qu'elles ne doivent manger qu'une fois par mois et qu'elles sachent se traire elles-mêmes.
Système britannique : Tu as 2 vaches. Elles sont folles toutes les deux.
Système italien : Tu as 2 vaches, mais tu ne sais pas très bien où exactement.. et maintenant tu vas manger tes spaghetti.
Système russe : Tu as 2 vaches. Tu les comptes et tu t'aperçois que tu en as 5. Tu recomptes, et maintenant tu en as 30. Tu comptes une dernière fois et tu en vois 17. Tu arrêtes de compter, et tu ouvres ta quatrième bouteille de vodka de la matinée.
Système juif : Tu as 2 vaches, tu construis un grand mur autour.
Système palestinien : Tu as 2 vaches, tu leur apprends à lancer des pierres (au-dessus du mur). Système français : Tu as 2 vaches, et ce sont les vaches les plus importantes du monde.
Système suisse : Tu as 500 vaches, mais aucune ne t'appartient. Tu gagnes de l'argent en les gardant chez toi pour un étranger "anonyme ".
Système indien : Tu as 2 vaches et tu les vénères.
Système chinois : Tu as 2 vaches. 300 personnes les traient quotidiennement. Tu prétends avoir un taux de chômage nul, et une productivité bovine maximum. Tu exécutes le journaliste responsable de la fuite sur les chiffres réels.
Système flamand : Tu as une seule vache et tu l'épouses.
Système corse : tu as 2 vaches tu en as déclaré 20 et tu as 1000 euros par tête par an ensuite t encaisse la prime a la clôture et tu les laisse divaguer.


mercredi, avril 05, 2006

Une balade en avion de nos politiques

Elio Di Rupo, Didier Reynders et Guy Vehofstadt survolent la Belgique dans un jet privé. Elio se tourne vers le Didier et dit en faisant de l'esbroufe : "Tu sais, je pourrais jeter un billet de 500 euros par la fenêtre et rendre quelqu'un très heureux"

Didier lui réplique : " Eh bien, je pourrais jeter 10 billets de 50 euros par la fenêtre et rendre 10 personnes heureuses".

Pour ne pas être en reste, Guy dit : " Je pourrais jeter 100 billets de 5 euros par la fenêtre et faire 100 heureux".

Le pilote soupire et dit à son copilote : " Non mais t'entends cette bande d'arrogants à l'arrière. Ils ne se rendent pas compte que je pourrais jeter trois connards par la fenêtre et rendre des millions de gens heureux !

samedi, mars 11, 2006

COMPRENDRE LE BELGE !

A POUF : Au hasard. Comme ça, nous, devant un dilemme, on tape à pouf. Là ou d'autres, les malins se tapent la pouf.
A S'NAISE : En toute décontraction. L'expression dénote dans le chef de celui qui l'utilise, une pointe d'admiration pour l'imperméabilité au stress de celui dont il parle.
AUTO-SCOOTER : Tellement ancré dans les belgicismes ! qu'on se demande quel est le mot labellisé. Autotamponneuse? On s'en tamponne !
BOMME : poutre de gymnastique dont le nom provient très probablement du bruit que fait l'élève quand il le percute de plein fouet.
BèKES : Exclamation de dégout. Plus un truc donne envie de rendre (remettre, vomir, gerber ) plus l'accent grave est marqué ( bèèèèèkes). C'est donc qu'il y a quelque chose de vraiment dégeu en vue.
A-FOND : "Cul sec" plutôt avec une chope et entre étudiants.
(S')ABAISSER : Se pencher " hé chou, fais un peu attention, quand tu t'abaisses , on voit ton début."
ALLEZ ! : Mot multi-fonctionnel "allez hein, te laisse pas aller" ou alors "mais allez, qui a fait ça ?" ou enfin: "allez, pourquoi tu dis ça menant?"
BACK : terme d'origine anglo-saxonne, attaché aux crampons dans certains cercles footballistiques foncièrement belgicains. "alors jef au keep, staf au back droit, jos au libéro, ronnie dernier homme et patchke au back gauche." Généralement, le back droit est court sur pattes, plutôt baraqué, très modérement technicien et tacticien limpide: "dégage , men, dégage ! " Plus on descend dans les divisions, plus il est barbu, plus sa vareuse est étriquée, plus son haleine sait pourquoi les hommes savent pourquoi et plus ses adversaires ont des protège-tibias costauds.
BAS-COLLANTS : "Chou ce soir , il y a bal. Enlève ton cache-poussière et mets tes bas-collants, que tu me fasses pas sentir gêné comme la dernière fois"
BOILER : Le belge est fils d'une fracture, historique, culturelle, linguistique. Il vit sur une faille tectonique, qu'il a nommé la frontière linguistique où se frottent les continents germains et latins. De temps à autre, ça chauffe, ça pète à Leuven, à Fourons, Bruxelles, Hal ou Vilvoorde. Mais les plombiers se moquent de la tectonique. De Poperinge à Huy-Waremme, ils ne parlent pas de chauffe-eau mais de boiler. Et même si cet anglicisme barbare est devenu un "boualère" à Flémalle, un "boualééééééér" à Lietch et un "boïleur" à Ixelles, l'important dans ce pays, n'est t'il pas qu'on continue à se comprendre ?
BERME : terre-plein central. En Belgique, la berme désigne l'espace qui sépare les 2 chaussées d'une autoroute. En France, la berme est un sentier étroit aménagé entre le pied d'un rempart et un fossé ou encore entre une levée et un canal. Ce mot s! erait issu du haut allemand "brem" lui-même emprunté , croit-on, à l'ancien norrois "barmr" ( bord).
CARROUSEL : le truc qui tourne avec dedans des voitures de pompiers avec dedans des enfants. Le plus célèbre carrousel est fouronnais, avec dedans Jean-Marie Happart , une fois bourgmestre, une fois pas bourgmestre, une fois bourgmestre, une fois pas bourgmestre.
CERVELAS : agglomérat de viandes incertaines compressées façon zeppelin indissociable de "dikke" et de "tralala". Le cervelas doit être avalé sans intelligence.
CLIGNOTEUR : lumière qui lume puis qui lume plus. Les français parlent de "clignotant".
DOUF : Avec leur bla-bla savant, les métérologues font des chichis inutiles. En Belgique et pour les belges, il fait soit "caillant" soit "bon" soit "beau". C'est on ne peut plus simple. Et si le mercure dépasse les bornes(saisonnières ) , alors chez nous , il fait "DOUF" = chaud , lourd. "Chérie, il fait douf ici, ouvre-moi un peu la fenêtre et pendant que tu es debout, prends-moi encore une duvel dans le frigo".
DOUFFE : cuite. "Mon vieux , je me suis pris une de ces douffes, pourtant, j'avais pas bu grand'chose, juste une petite douzaine de duvel"
ESSUIE DE VAISSELLE : linge de maison servant à sécher couverts, verres et casseroles après qu'on les a lavés et bien rincés. L'utiliser aussi comme essuie-mains , c'est dégueulasse.
FREQUENTER : Avant les meufs, au temps de Mlle Beulemans, on ne flirtait pas, on ne draguait pas, on sortait pas avec, on ne se les tapait pas. La descendance de Bossemans et Coppenole fréquentait tout comme nos parents à l'expo 58. Mais fréquentait qui ? demanderait les parisiens en bas de ça. Ouille que nous n'aimons pas ces garçons ! Qu'ils sachent que dans son emploi absolu, "fréquenter" signifie les rapports disons?..amoureux avant les fiançailles. Comme chacun sait, après, on ne fréquente plus, on "courtise".
FRISKO : C'est bien simple, on ne connaît pas le mot en français. Un frisko, c'est un frisko. On remercie Artic qui l'a inventé ainsi que les noisel! la ( frisko avec noisettes) et le cornetto ( à la fraise).
FROTTER : récurer, mais aussi danser un slow ou gueuler sur quelqu'un qui a fait des bêtises. "Je lui ai frotté les oreilles". Aussi, l'un des mots préférés de notre Rodrigo national quand cela se joue au sprint: " Ohlala, ça frotte dans tout le peloton et Boonen qui est enfermé ! " Bien insisté sur les "R", pour le dire comme à la télé.
FROTTEUR : petite brosse pour tableau noir. N'efface pas parfaitement la craie ( l'éponge est là pour cela). Provoque un bruit formidable quand lancé du dernier banc, il percute le tableau sur s! a face non feutrée. Les anciennes versions en bois sont beaucoup plus maniables et font encore plus de bruit.
FROUCHELER : roucouler, flirtouiller, se faire des papouilles.
GRIFFE : "- Maman, j'ai mal ma joue, - c'est malin ça, t'as une grande griffe" Des voyous peuvent aussi faire des griffes à votre voiture ! Attention !
LOGOPEDE : Orthophoniste. Curieusement! , le français admet " logopédie" mais snobe les "logopédes" dont l'étymologie n'est pourtant pas moins imparable.
NON PEUT-ETRE : oui surement. Et pour dire non ,il faut dire oui, peut-être.Seuls les belges s'y retrouvent.
OUILLE-OUILLE : Si ça fait mal, c'est ouille. Dit deux fois, ça n'exprime plus la douleur mais l'étonnement, la lassitude ou l'impossibilité."Ouille-ouille, qu'est ce que tu me demandes là ? Dans certains cas, c'est plus menaçant: " Ouille-ouille, qu'est ce que tu vas prendre ! " Souvent utilisé pour exprimer de la surprise par rapport au récit d'un interlocuteur : "Ouille-ouille, toi ! "
JOURNEE (bonne): Tout est question d'intonation." Au revoir, Monsieur, Au revoir Madame et une bonne journéééée". A dire avec un cul de poule et un air de faux-cul
MANIQUE : Le Mari:" Ouille, je m'ai brulé à la casserole de carbonnades". Sa femme:" M'enfin chou, je t'avais dit de prendre les maniques".
MANCHE (à balle): Cire-pompes, lèche-cul, frotte-manche, fayot, souvent premier de classe quand même, le salopard !
PAF (être). Ou rester PAF. "A quia, bouché bée, les bras ballants, scié.Ne pas confondre avec le colonel Paf. Redoutable défi mêlant gymnastique et performance alcoolisée.
PANADE : voir "Pape" Par ailleurs être dans la panade, c'est être dans le gaz ou dans la mélasse PAPE : Prononcez "Pap" Les bébés belges adooooorent. Les pépés aussi. Vachement plus parlant que bouillie. La pape s'écoule des commissures puis s'échoue généralement un peu sur la bavette mais aussi partout autour.
PAR APRES : "Après" avec "par" devant. "D'abord, il a dit oui, par après, il a dit non" Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. N'existe pas en version "Par avant".
PLACE ( avoir une bonne) : Avoir un emploi sûr et rémunérateur. Le rêve des parents belges pour leur descendance. Pour beaucoup, cet idéal reste encore quelque part sous le parapluie de l'état, dans le costume 3 pièces d'un fonctionnaire chef (adjoint) de service.
PLACE ( voir la) Voir la différence. La ménagère: "j'ai nettoyé la cuisine". Son mari: "Oui, on voit la place"
PLOTCH : de beurre. Mais une grosse, hein, et bien au sommet de la purée.
FEU OUVERT : L'âtre de la cheminée ! Un feu ouvert, c'est un peu comme une cassette mais avec l'image en vrai.
CLOCHE : Insulte désignant une empoté, gaffeur, nigaud.
CLOCHE : Pour cloque ou ampoule. "Papa, c'est encore loin, parce qu'avec mes cloches, j'ai mal mes pieds".
METTRE ( sur son dos) : nos voisins du sud pourraient y voir une connotation sexuelle voire sodomique, et bien tout faux ! Chez nous, on le dit quand on s'habille et pas l'inverse.
QUETTER : Là par contre, c'est nous les cochons ! Rien à voir avec une quête, qui quette ne s'abstient donc pas.
EXEMPLATIF : Mais pourquoi diable, les belges s'escriment-t-ils à user de vocables inusités dans l'hexagone? Mais parce que chez ces snotneus, ces biesses, ils n'y a ni drèves, ni soquets, ni couques, ni lichettes, ni bermes centrales ! Et on ne dit pas ça en guise d'exemple ou de manière exemplaire mais à titre exemplatif.

RAWETTE : petite quantité, souvent excédentaire. Un définition plus complète serait superfétatoire. Je vous la mets quand même?
RENON : Chez nous, on ne résilie pas un bail, on donne son renon. Souvent parce qu'on a enfin une brique dans le ventre.
QUEUE (faire la) Sujet d'empoigne entre français et Belges. Les premiers font la file, les autres la queue. Mais les uns et les autres se retrouvent quand il s'agit d'enguirlander le resquilleur : "A la queue comme tout le monde ! ".
SAISI : étonné et/ou crétin. " N'insistez pas docteur, c'est un saisi"

SAVONNEE : un bonne est conseillée pour "rattraper" un fauteuil mais il faut "frotter" énergiquement. SACOCHE: Sac à main mais pas un sac à 1.000 Euros. Si on traite un "Delvaux" de sacoche, ça peut aller jusqu'au procès.
SOQUET : Un belge qui achète deux soquets, on peut dire de lui qu'il a une belle paire de douilles.

Typicités bruxelloises :

BALLEKES : plus au sud , Boulettes ou Vitoulets. Sauce tomate évidemment. Avec des frites qu'on écrase à la fin dans l'assiette, trop bon !
COCHER : Nettoyer. Chez nous, on ne coche pas seulement une case dans un formulaire mais toute la mais! on pour qu'elle soit bien blinquante. La ménagère y gagnera son plus grand titre de noblesse, celui d' "echte cochevrâ" ( amour de petite femme d'intérieur).
KAKE : qui kake défèque et produit de la kake
LABBEKAK : Pleutre, trouillard, poltron, peureux. Vu la définition de "Kake"en plus vulgaire, "Labbe" pouvant être interpreté comme "léche". Okay ?
KIEKEBICHE : chair de poule. On a les "kiekebiche".
KUS MEN KLUUT : ça ne se traduit pas, bienséance oblige, mais ça se comprend dans toutes les langues de Belgique. Injure courante entre hommes. C'est en effet réservé aux hommes et à leurs attributs.
KROLLE (Kop) On était parfois dur pour ceux qui les arboraient dans la cour de l'école. Mais pour eux, quelle économie de coiffage le matin !
NEK(dikke) Vantard, un gros cou, quoi !
PLEKKE : "ça plekke" comme les doigts et les joues d'un enfant s'enfonçant la frimousse dans la barbapapa, dégustant une "smoutebolle" ou un "bolus". Ça plekke enfin comme un grand benêt suant lors d'un slow trop serré par temps chaud.
STOEMMELINGS (en): Bruxellois assez répandu au sud. En douce, en catimini, discrètement. Tout peut être fait en stoemmelings, filer d'une soirée barbante, siester pendant les heures, prendre dans la caisse?
STING(ça) Qui sting Pue
VOLLE GAZ : signifie vite ou VOLLE PETROL signifie vite aussi : " tu ranges ta chambre et volle petrol !"

jeudi, mars 09, 2006

dimanche, février 12, 2006

Des briques et du fric

Corruption à la Régie des bâtiments : le premier propriétaire du pays est-il suffisamment contrôlé ? Décryptage

L'affaire n'est pas anodine. D'ailleurs, la chambre du conseil de Bruxelles a déci­dé, le 3 février, de mainte­nir en prison, pour une du­rée d'un mois, les trois fonctionnaires de la Régie des bâtiments, dont le direc­teur général Hans Evenepoel. A 64 ans, ce proche du CD&V, pourtant étiqueté SPA, est soupçonné d'avoir favorisé des entrepreneurs privés pour l'octroi de marchés publics, dans le cadre de tra­vaux d'entretien ou de construction. En contrepartie, lui et ses acolytes auraient bénéficié de largesses : argent liquide, voyages d'agrément à l'étranger et tra­vaux gratuits pour leur compte privé. Si certains des corrupteurs sont passés aux aveux, les fonctionnaires corrom­pus, eux, nient tout en bloc.
Les deux premières sociétés dans le collimateur de la justice sont deux en­treprises appartenant à une même fa­mille. La Barco-Construct, à Alost, est spécialisée dans la construction et la B&P-Electro, à Ninove, dans les travaux d'électricité. La justice reproche no­tamment à Evenepoel de ne pas avoir réglé diverses factures privées pour la construction d'une maison à Dender­leeuw. Les « échanges de cadeaux » ont été révélés par un correspondant ano­nyme auprès des parquets de Bruxelles et de Termonde. Pour Evenepoel, ces dénonciations sont le fait de voisins qui, agacés par les travaux de Dender­leeuw, ont voulu se venger. Un cinquiè­me entrepreneur, provenant de Zele, vient d'être appréhendé. D'autres per­quisitions, voire arrestations, sont at­tendues dans les prochaines semaines. A ce stade du dossier, le montant de la corruption est impossible à estimer.
Une question évidente se pose dans ce contexte : la Régie des bâtiments est-elle suffisamment contrôlée ? Avec les 1 177 bâtiments qu'il détient pour le compte de l'Etat fédéral, soit un patri­moine de 3,4 milliards d'euros, cet orga­nisme parastatal est considéré comme le premier propriétaire de Belgique. Outre la gestion des biens immobiliers de l'Etat fédéral (ministères, palais de justice, pri­sons, musées, bâtiments historiques comme la Monnaie ou la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule...), la Régie agit également comme maitre d'ouvrage pour l'entretien ou la réfection des bâti­ments publics et la construction de nou­veaux édifices, soit un budget de 153 millions d'euros en 2005. Une cassette énorme qui tente les fraudeurs...
Arrangements
Il existe en principe de nombreux garde-fous légaux pour empêcher la corruption. « En cas d'adjudication, c'est-à-dire quand le marché est attri­bué, après publicité, à l'entrepreneur le moins cher, les offres sont envoyées sous pli scellé et les prix proposés par les candidats sont proclamés lors d'une séance publique », rappelle Patrick Thiel, avocat chez CMS De Backer. En cas d'appel d'offres, l'attribution du marché ne se fait pas seulement en fonction du prix mais aussi de la quali­té de l'entrepreneur et des délais qu'il propose. Même si la procédure est, ici aussi, entièrement publique, le choix, bien que motivé, s'avère moins lim­pide. En effet, si les offres sont plus
Ironie du sort : l'undes fonctionnairesde la Regie, inculpe,est le conservateurresponsabledu palais de justicede Bruxelles.ou moins équi­valentes, on peut facilement faire pencher la balan­ce d'un côté ou de l'autre. Enfin, autre cas : si le
montant estimé du marché ne dépasse par 67 000 euros, le pouvoir adjudica­teur n'est pas obligé de publier un avis de marché et peut contacter librement quelques entrepreneurs de son choix -au
au moins trois - qu'il mettra en concur­rence. Il paraît plus simple de tricher lors de cette « procédure négociée sans publicité ». Evidemment, dans le sec­teur de la construction, les chantiers dépassent facilement 67 000 euros. Mais, avec un peu d'astuce, il est tou­jours possible de saucissonner de gros marchés pour éviter qu'il y ait un appel d'offres. De plus, il n'est pas exclu que certains entrepreneurs s'arrangent préalablement pour se répartir les marchés, avant de remettre leurs devis.
Outre les services financier et juri­dique internes, le principal contrôleur de la Régie des bâtiments est la Cour des comptes qui possède un bureau au sein du parastatal. Il s'agit d'un contrô­le a posteriori, c'est-à-dire une fois que la dépense a été effectuée. Autre contrôleur : l'inspecteur des finances, délégué par le ministère du Budget pour une période de trois ans et qui siège aussi à la Régie.11doit donner son aval pour une série d'actes, entre autres pour les marchés conclus en procédure négociée au-delà d'un montant de 30 000 euros. Faut-il renforcer ces contrôles ? La réforme structurelle de la Régie des bâtiments, annoncée par son ministre de tutelle Didier Reynders (MR), devra nécessairement répondre à cette question.


Ironie du sort : l'un des fonctionnaires de la Regie, inculpe, est le conservateur responsable du palais de justice de Bruxelles

Thierry Dessau

La Flandre est autorisée à vendre des armes et la Wallonie en est interdite par les flamingants !

Les armes à sous-munitions

Sa Majesté le roi Albert II vient d'attirer l'attention des plus hautes au­torités de ce pays quant aux consé­quences néfastes d'un certain sépara­tisme rampant. Mais n'est-il pas trop tard? N'en prenons pour preuve que les derniers développements concer­nant la vente d'armes, sujet particuliè­rement apprécié de certains du nord du pays. Il est donc fort probable que le Parlement adopte une loi interdisant la fabrication (ou, à tout le moins, le com­merce) de toutes les armes contenant des sous-munitions, sous prétexte que celles-ci feraient plus de victimes civiles que militaires. Ce n'est pas faux. Par contre, à ma connaissance, au­cun parlementaire ne s'est ému de l'envoi, par une firme flamande, de matériel susceptible de permettre à l'Iran de fabriquer une bombe ato­mique, et ce avec la complicité du patron (flamand) de la Sûreté de l'Etat. Celui-ci, semble-t-il, n'aurait pas démissionné pour cette raison mais bien pour son opposition à la centralisation de toutes les informa­tions des services de police et de ren­seignement, y compris la Sûreté de l'Etat. Faut-il alors croire que la bombe atomique est éthiquement meilleure que les armes à sous-mu­nitions ou, plus simplement, que la notion d'éthique est différente sui­vant qu'elle s'adresse à des entre­prises wallonnes qui, il est vrai, fa­briquent des armes et des munitions ou à des entreprises flamandes qui, elles, fabriquent des composants et du matériel militaire?

Jacques Pirmolin, Liège